Historique
Ll’Agence Marocaine pour l’Efficacité AMEE est le fruit de la transformation, en 2016 de l’Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique ADEREE qui s’est transformée en 2010, du Centre de Développement des Energies Renouvelables CDER, créé en 1982. La raison principale d’une telle évolution et qu’en plus du développement des énergies renouvelables, il est important aujourd’hui de maîtriser la consommation d’énergie et d’atteindre une meilleure efficacité énergétique.
La création du CDER est intervenue à un moment caractérisé par deux données principales :
- Le monde sortait à peine de la deuxième crise énergétique mondiale, ayant évolué autour de tensions liées à l’approvisionnement en pétrole. Les énergies fossile et nucléaire étaient de loin les principales sources énergétiques à travers le monde et la problématique de la sécurité d’approvisionnement se posait, pour la première fois, de manière critique, poussant les pays à considérer des alternatives de manière stratégique.
- Les technologies d’énergies renouvelables étaient encore en phase de développement et de recherche dans les laboratoires, loin de la rentabilité économique et de la pertinence technique.
Sur le plan institutionnel, vers la fin des années 70, la plupart des premières agences et centres des énergies renouvelables et/ou de l'efficacité énergétique étaient encore sous forme de projets (France, Espagne, Italie, Algérie, Tunisie…). Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, bien que confinées encore dans les laboratoires de recherche publics et au sein des universités, étaient considérées par les pays non producteurs dans leur réplique aux chocs pétroliers.
Au Maroc, la satisfaction des besoins en énergie était à cette époque assurée essentiellement à travers les importations en produits pétroliers et en charbon (environ 5 millions de Tep). L’électricité hydraulique assurait, quant à elle, une part non négligeable dans la satisfaction des besoins en électricité du pays.
La volonté politique ayant sous-tendu la création du CDER trouvait donc ses fondements et objectifs dans le prolongement des préoccupations mondiales du secteur de l’énergie et dans la nécessité de rehausser la part des sources nationales dans la satisfaction des besoins énergétiques du pays. Dans ce contexte marqué à l’époque par l’immaturité technico-économique de la plupart des technologies ER et le manque de compétences reconnues, la mission donnée au CDER par les pouvoirs publics s’articulait autour des axes suivants (Dahir de création N° 1-81-346, du 06-05-82,) :
- La mise au point de configurations techniques répondant aux besoins énergétiques du pays, et la réalisation d’études et d’actions de démonstration et de sensibilisation destinées à faire connaître les ER et à démontrer leur intérêt technique.
- Le développement des compétences humaines à travers la formation technique,
Et avec le lancement de la nouvelle stratégie énergétique, adoptée en mars 2009, le CDER a fait l’objet d’une transformation en vue d’étendre ses missions au développement de l’efficacité énergétique en plus de sa mission initiale de promotion et développement des énergies renouvelables.
Dans cette perspective, un repositionnement stratégique du CDER a été opéré, en le transformant, conformément au Dahir N° 1.10.17 du 26 Safar 1431 (11 février 2010) portant promulgation de la loi n°16.09, en agence nationale préconisant une nouvelle approche d’intervention pour l’adapter à la dynamique nouvelle que connaît le secteur des ER et de l'EE, nécessitant des schémas d’intervention innovants avec le développement de prestations de services énergétiques, permettant notamment de générer des ressources propres dans le cadre d’une complémentarité avec les opérateurs concernés.
Le décret d’application de la loi n° 16-09 relative à l’ADEREE a été publié en juin 2011 et son premier Conseil d’Administration a été tenu en décembre 2011.