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La production agricole dépend fortement de l’énergie pour l’irrigation des cultures, l’alimentation des machines et la production des fertilisants. La consommation d’énergie (directe et indirecte) représente en moyenne plus de 20 % des coûts d’exploitation d’une ferme.

La croissance rapide de l’énergie consommée par le secteur agricole justifie de mettre en œuvre de technologie et mesures permettant des gains d’efficacité énergétique.

Au Maroc, l’agriculture représente 7% de la consommation nationale d’énergie, un chiffre amené à augmenter avec les projets entrepris dans le cadre du Plan Maroc Vert (intensification de la mécanisation, de l’irrigation, etc.). Cette consommation se subdivise en énergie directe (fioul, propane, électricité) et indirecte (utilisation d’intrants et incidence énergétique des investissements en bâtiments et matériels). Outre un impact néfaste sur la qualité environnementale du territoire rural, la consommation énergétique a un impact sur la compétitivité économique du secteur agricole marocain en grevant les charges d’exploitation des producteurs agricoles.

Conscient de l’importance des enjeux énergétiques pour le développement durable de l’agriculture, l’AMEE a développé plusieurs projets d’efficacité énergétique dans l’agriculture et vise une réduction dans ce secteur de l’ordre de 5,4% dans le bilan national global à l’horizon 2030.

L’AMEE a lancé le Programme pompage solaire photovoltaïque qui vise la promotion et le développement des systèmes de pompage photovoltaïque pour l’irrigation. Le projet vise à promouvoir l’adoption de systèmes de pompage photovoltaïque (PV) pour l’irrigation localisée par la création du cadre propice à la mise en œuvre du programme national de pompage solaire.

L’Objectif du projet :

Contribution à la mise à niveau du marché du pompage solaire grâce à des outils d’exigence qualité des équipements, de labellisation des sociétés de services et des installateurs

Renforcement des capacités et sensibilisation des parties prenantes sur l’accompagnement et la gestion de projets de pompage solaire dans le secteur agricole

Mise en place d’un cadre de suivi en termes de performances énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serres

Soutien au renforcement de la capacité en matière de production d’équipements.

Les éléments et activités proposés s’articulent autour de quatre sous-objectifs, à savoir :

Mettre en place un cadre de mise en œuvre durable pour la diffusion du pompage solaire ;
Renforcer la chaîne d’approvisionnement du solaire PV (normalisation des équipements, appui aux RESCOs, etc.) et catalyser la demande pour encourager l'adoption de systèmes de pompage PV ;
Renforcer les capacités des acteurs et leur apporter l’expertise nécessaire pour leur permettre de bien remplir leurs tâches dans le programme.

Le projet présente divers impacts environnementaux positifs, en particulier :

La réduction des émissions directes de GES
La préservation des ressources en eau à travers la promotion de l’économie d’eau (puisque le programme ne concerne que les exploitations déjà équipées en système d’irrigation localisée (ou système goutte à goutte).

Le projet contribuera également à mettre le Maroc sur un chemin d’un développement bas carbone et résilient au changement climatique, notamment à travers :

Le projet contribuera également à mettre le Maroc sur un chemin d’un développement bas carbone et résilient au changement climatique, notamment à travers :

  • Le renforcement des capacités institutionnelles nécessaires à la gestion du programme, et des autres parties prenantes en termes de développement, de mise en œuvre et de gestion des systèmes de pompage solaire et d’irrigation goutte à goutte. Ces capacités pourraient ensuite permettre d’étendre le programme aux moyennes et grandes exploitations et à la promotion d’autres activités d’énergies renouvelables et/ou d’efficacité énergétique dans le secteur agricole (celles difficiles à mettre en œuvre à grande échelle sans mécanismes de soutien innovants, comme ceux proposés dans le cadre du Projet) ;
  • La contribution à l’émergence d’une politique nationale concernant la production d’ER déconcentrée à petite échelle ;
  • Le soutien et le renforcement de la capacité nationale de production d'équipements et de composants de pompage PV ce qui permettra à l’industrie locale de bénéficier de la technologie et de créer des emplois ;
  • La création d’une industrie locale structurée de production d’équipements de pompage solaire et de services d’installation et de maintenance. Le développement d’une telle offre permettra à son tour d’augmenter la demande et de baisser les prix d’installation grâce à la concurrence, ce qui à son tour renforcera l’expansion du marché et par conséquent contribuera à un développement bas carbone et résilient au changement climatique au Maroc ;
  • La création d’un marché de haute qualité à long terme sur la base d’un partenariat public privé solide et équilibré par la mise en place d´un système de gestion au sein du programme, à travers un système de normalisation des équipements, de certification des opérateurs, de formation qualifiante des installateurs et de labellisation des équipements ;

Programme de promotion de solutions d’efficacité énergétique

Programme de promotion de solutions d’efficacité énergétique et d’économie du bois de feu au niveau des ménages ruraux et des hammams publics

Le bois énergie continu de constituer la principale source d’énergie en milieu rural, il satisfait 90% environ des besoins énergétiques de cette population et contribue à hauteur de 18% dans le bilan énergétique national. En milieu urbain, la consommation du bois de feu est dominée par le secteur hammam dont la consommation de chaque unité varie de 300 à 2000 kg/jour selon la taille et la fréquentation et le Maroc compte près de 12000 hammams et douches traditionnels.

En milieu rural, et selon l’étude sur le profil de consommation en bois de feu en milieu rural, la demande énergétique des ruraux est orientée surtout vers la cuisson et le chauffage hivernal (notamment en zones montagneuses) et l’'importance des prélèvements de bois-énergie, contribue fortement à la surexploitation et la dégradation du patrimoine forestier préjudiciable à l’équilibre écologique du pays.

Compte tenu des besoins croissants du pays en biomasse ligneuse, et afin de réduire la pression sur la ressource, l’AMEE intervient au niveau des principaux postes de consommation du bois de feu dans le pays en l’occurrence les hammams publics en milieu urbain et les ménages ruraux et ce à travers :

  • La promotion de l’usage des technologies économes en bois de feu et des énergies de substitution en particulier les résidus bio massiques notamment pour les hammams publics ;
  • L’identification détaillée du potentiel national des sous-produits et résidus organiques issus de l’activité agricole et agroindustrielle (grignons d’olives, noyaux d’olives, coquilles d’argan et d’amande, coques de noix et autres résidus potentiels) ;
  • L’Optimisation énergétique et l’amélioration technique des bruleurs à biomasse/déchets (capitalisation, audits énergétiques, recommandations d’amélioration, …) ;
  • L’Optimisation énergétique des modèles de systèmes de chauffage des locaux ruraux ;
  • L’Optimisation énergétique du four à bois pour la cuisson et le chauffage (diagnostic énergétique et recommandations d’optimisation et d’amélioration).

Pêche

Doté d’une double façade maritime, atlantique et méditerranéenne, le Maroc dispose de 3500 kms de côtes riches et variées, ce qui permettra d’avoir une valeur exploitable de l’ordre de 1.5 million de tonnes par an dont 85% par la pêche côtière et 15% par la pêche hauturière. Par ailleurs, le Maroc est doté de 22 ports de pêche dont 8 servent à la pêche artisanale, côtière et hauturière.

La Flotte de pêche nationale Pêche artisanale et Pêche côtière et pêche hauturière.

Elle représente le principal fournisseur du marché local en poisson frais et des usines.

Les activités halo-industrielles ou Valorisation des produits de la pêche.

Avec les industries de la conserve, semi-conserve, congélation à terre, conditionnement des poissons frais, farine et huile de poisson et autres unités de traitement, notamment d’algues et de coquillages)

Approche et projets de l’AMEE

1. Audit Énergétique et performances énergétiques des Navires et embarcations de pêche :carte du maroc
  • Identification des exigences minimales de qualité relatives aux équipements d’aide à la navigation
  • Propulsion et Moteurs ;
  • Réfrigération et production de froid.
2. Bâtiments et ports de Pêche :
  • Audit énergétique des ports
  • Mise à niveau énergétique
3. Industries de valorisation et de transformation :
  • Audit énergétique des usines de transformation
  • Formation et sensibilisation sur la norme de Management de l’énergie ISO 50001
  • Exigences minimales de qualité et de performance énergétique

Agriculture